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محمد مزالي ونصيبه من الحقيقة الحلقة الأولى والثانية

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Description

Mohamed Mzali (محمد مزالي), né le 23 décembre 1925 à Monastir et mort le 23 juin 2010 à Paris, est un homme politique tunisien.Il suit des études au Collège Sadiki à Tunis avant de rejoindre la faculté des lettres de la Sorbonne à Paris et en sort licencié en philosophie puis diplômé d'études supérieures en lettres.Il occupe un poste de professeur avant d'être nommé directeur général de la Jeunesse et des Sports en 1959, poste qu'il quitte jusqu'en 1964 pour devenir directeur (après l'avoir créé et mis en place) de la Radiodiffusion-télévision tunisienne, fonction grâce à laquelle il fonde la télévision nationale en 1966.Cadre politique destourienIl est élu député de la deuxième circonscription de Sousse pour les première, deuxième et troisième législatures, soit de 1959 à 1974. Il est alors élu député de la circonscription de Gafsa et réélu en 1979. Sa carrière parlementaire s'achève avec son élection en 1981 comme tête de liste de la circonscription de Monastir, poste qu'il occupe jusqu'à son limogeage en 1986.Il est également maire de l'Ariana de 1959 à 1972.Carrière ministérielleToujours en poste en 1968, il est promu à plusieurs postes ministériels : la Défense du 12 avril 1968 au 7 novembre 1969, la Jeunesse et les Sports du 7 novembre 1969 au 12 juin 1970, l'Éducation nationale du 27 décembre 1969 au 12 juin 1970, du 29 octobre 1971 au 17 mars 1973 et du 31 mai 1976 au 25 avril 1980, la Santé publique du 17 mars 1973 au 31 mai 1976 et l'Intérieur du 7 janvier 1984 au 28 avril 1986. Son passage à la Défense perpétue un principe voulu par le président Habib Bourguiba où l'armée est exclue de la vie politique, ce qui vaut à la Tunisie une certaine sérénité. À l'Éducation nationale, il œuvre particulièrement pour l'arabisation partielle de l'enseignement, rapprochant davantage la Tunisie de ses partenaires arabes.Premier ministreLe 23 avril 1980, il est nommé pour succéder à Hédi Nouira au poste de Premier ministre. Fragilisé par les « émeutes du pain » qui font plusieurs morts au début de l'année 1984, il cherche à se rallier les islamistes et gagner leur appui dans la course pour la succession du président Bourguiba2. Proche de l'Arabie saoudite et des pays du Golfe, il annule une circulaire interdisant le port du hijab dans les écoles publiques et parvient à obtenir du président l'amnistie des leaders du Mouvement de la tendance islamique (futur Ennahda)2. Le 8 juillet 1986, Mohamed Mzali est limogé de ses fonctions de Premier ministre et de secrétaire général du Parti socialiste destourien et remplacé par Rachid Sfar. Les islamistes perdent alors leur principal allié au sein du régime.Exil et retourIl quitte le pays dans la clandestinité pour la France via les frontières terrestres avec l'Algérie. Il est condamné par contumace par la Haute Cour, le 20 avril 1987, à une peine de prison ferme pour abus de biens sociaux et enrichissement illégal.En exil, il ne cesse de récuser sa condamnation et garde donc des relations tendues avec le régime tunisien. Finalement, l'avocat général auprès de la Cour de cassation introduit un pourvoi en cassation ; la cassation et l'annulation de la condamnation par contumace est annoncée par un arrêt du 5 août 2002, permettant ainsi le retour de Mzali en Tunisie dès le lendemain.Activités sportives et culturellesParallèlement, il occupe des postes sportifs et devient président du Comité national olympique tunisien (1962-1986), président de la Fédération tunisienne de football (1962-1963), vice-président (1963-1967) puis président (1979-1987) du Comité international des Jeux méditerranéens et président du comité d'organisation des Jeux méditerranéens de 1967. Il intègre également le Comité international olympique en 1965 où il occupe les postes de membre de la commission exécutive entre 1973 et 1980 et de vice-président du CIO de 1976 à 1980. Il en a été membre à vie. Il est connu pour son activité sportive et ses traversées de la capitale à pied alors qu'il est Premier ministre.Il participe également à la vie culturelle et littéraire, particulièrement grâce à la revue El-Fikr (La Pensée) qu'il créé en 1955 et codirige avec le ministre des Affaires culturelles Béchir Ben Slama mais qui s'arrêtera après son limogeage. Son objectif est d'y mettre l'accent sur l'« arabité » de l'identité tunisienne. Il a aussi traduit l'Histoire de l'Afrique du Nord de Charles-André Julien avec son collaborateur.Il œuvre pour la création de l'Union des écrivains tunisiens, dont il est le président-fondateur de 1971 à 1981.

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