Anouar Brahem Kashf
Description
À l'âge de 10 ans, il rejoint le Conservatoire national de musique de Tunis et commence à jouer dans des orchestres à l'âge de 15 ans. Joueur d'oud, il compose pour son instrument et diverses formations (en particulier du jazz). En 1981, il s'installe pour 4 ans à Paris, période pendant laquelle il collabore avec Maurice Béjart et compose de nombreuses œuvres originales, notamment pour le cinéma tunisien.
Entre 1985 et 1990, de retour en Tunisie, il poursuit son travail de composition et, par de nombreux concerts, acquiert une notoriété publique. En 1987, il se voit confier la direction de l'Ensemble musical de la ville de Tunis et, en 1988, il ouvre le Festival de Carthage avec Leilatou tayer. Tunis Hebdo écrira : « Si nous devions élire le musicien des années 80, nous choisirions sans hésiter Anouar Brahem ». En 1990, il s'envole pour une tournée aux États-Unis et au Canada et, en 1992, il est appelé à concevoir et à participer activement à la création du Centre des musiques arabes et méditerranéennes au Palais Ennajma Ezzahra du baron d'Erlanger à Sidi Bou Saïd.
Outre ses propres albums, il écrit aussi des musiques de films et fait partie, avec le libanais Rabih Abou-Khalil, de ce courant de la musique contemporaine qui réunit musique arabe et occidentale. Ce « maître enchanteur » qui crée « une musique à la fois totalement ancrée dans une culture ancestrale hautement sophistiquée et éminemment contemporaine dans son ambition universaliste » a joué et enregistré avec de grands noms du jazz contemporain tels que Jan Garbarek, John Surman, Jean-Louis Matinier ou Richard Galliano.